Fabergé et la Résurrection..Fabergé and the Resurrection
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Jésus est ressuscité. En vérité, Il est ressuscité.
J'ai lu ces mots sur les murs de l'exposition Fabergé du Musée des beaux-art de Montréal, hier, le 24 septembre 2014. Est-ce possible? Ai-je rêvé?
Il n'est jamais banal de prononcer ces mots. Jamais. Première annonce, vibrante, irrépressible, de ceux qui L'ont vu mort, de ceux qui L'ont vu ressuscité.
Ces mots ont signé l'arrêt de mort de millions de personnes. Il y a en ce moment même des personnes tuées pour avoir prononcé ces mots.
Je vis dans un pays où je ne me ferai pas tuer pour avoir prononcé ces mots. Et pourtant je ne les prononce pas. Il n'est pas séant d'embêter les gens avec ce genre de lubie propagandiste. Et pourtant je meure de ne pas les prononcer.
J'ai cru longtemps que la négation de Dieu avait imbibé les esprits occidentaux pour un temps certain. J'ai cru que, de mon vivant, cette tache d'encre ne s'étendrait que davantage dans le tissu occidental.
Jusqu'à ce soir.
Comment est-ce possible que ces mots resurgissent alors qu'on ne s'y attendait pas? Impromptus. Saisissants. Victorieux.
Après les avoir haïs, tués, envoyés en Sibérie. Après la proclamation de la mort de Dieu, après les églises détruites, après les millions de personnes exterminées…
À peine cent petites années plus tard, ces mots se refaufilent dans la sphère publique. Un brin nargueurs, fiers, comme si rien ne s'était passé.
On me dira sûrement que l'exposition Fabergé parle du passé, que ce n'est qu'un cours d'histoire. Il n'en est rien. Nous vivons, submergés, dans le raz-de-marée idéologique des deux grandes Guerres mondiales. La révolution bolchévique c'était hier. La proclamation de la mort de Dieu, c'était hier. Et pourtant, c'est aujourd'hui que la Russie renaît de ces cendres, et au travers des cendres, nous retrouvons la braise, pétillante. La foi au Christ ne s'est jamais éteinte.
Absolument rien n'obligeait les maîtres d'oeuvre de l'exposition Fabergé à cette honnêteté historique. Il est possible de parler de la joaillerie et des tsars de mille et une façons. Les quelques inscriptions qui jalonnent cette exposition ont été choisies avec précision, et je lève mon chapeau à Nathalie Bondil, directrice et conservatrice en chef et à Hubert Le Gall, scénographe et designer, car à aucun moment ils n'osent sacrifier au veau d'or de la révolution, et par le fait même, ils évitent les lieux communs de notre époque.
Par le choix du sujet et de la facture de cette exposition, ils s'imposent comme visionnaires. Bravo et merci.
Aujourd'hui est un grand jour, car nous avons la preuve que les époumonades bolchéviques et les tueries ont échoué. En 2000 ans, l'annonce de la résurrection a traversé l'histoire et aussi la terre entière. Nous avons beau taper du pied, elle avance. Elle rebondit, plus vivante encore.
Jésus Christ est ressussité. En vérité, Il est ressussité.
Valérie Dionne
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Jesus is resurrected. He is resurrected in truth.
I read these words yesterday, September 24th 2014 on the walls of the Montreal Museum of Fine Arts during the Fabergé exhibition. Is it possible? Did I dream?
It is never trivial to pronounce these words. Never. First declaration, vibrant, irrepressible, for those who saw Him dead, for those who saw Him resurrected.
These words sealed the death sentence for millions of people. There are still today, people who are killed for pronouncing these words.
I live in a country where I will not be killed for pronouncing these words. And yet I don’t pronounce them. It isn’t appropriate to bother people with this kind of whimsy propaganda. And yet I yearn to pronounce them.
For a long time I believed that the denial of God had saturated the western spirits for a certain period of time. I thought that, during my life, this inkblot would only extend itself further into the western fibres.
Up until tonight.
How is it possible that these words appeared when no one was expecting them?
Impromptu. Striking. Triumphant.
After having hated, killed and sent to Siberia. After having proclaimed the death of God, after having destroyed the churches, after having killed millions of people…
Barely a few years later, these words weaseled their way back to the public arena.
A tad defiant, proud, as if nothing had happened.
I will surely be told that the Fabergé exhibition speaks of the past, that it is a history lesson. That is not so. We live, drowned, in the ideological tidal wave of the two world wars. The Bolshevik revolution was yesterday. The proclamation of God’s death; was yesterday. And yet, it is today that Russia rises from its ashes, and in its ashes, we see the sparkling ember. The faith in Jesus Christ never died.
Absolutely nothing obliged those responsible for the Fabergé exhibition to be so true to history. It is possible to speak of jewellery and the tsars in a thousand different ways. The few quotes that were chosen for the exhibition were chosen with care and precision and I salute Nathalie Bondil, Director and Chief Curator and Hubert Le Gall, Set Designer and Designer, for not for a single moment did they sacrifice to the revolution’s golden calf, and in doing so, they avoided the common grounds of our era.
They imposed themselves as visionaries through the choice and the style of this exhibition. Bravo and Thank you.
Today is an important day, because we have the proof that the Bolshevik propaganda and murders have failed. For over 2000 years, the proclamation of the resurrection has not only travelled throughout history but also across the entire world. We can stomp and cry all we want; the news keeps spreading. It bounces back and is stronger than ever.
Jesus Christ is resurrected. He is resurrected in truth.
Valérie Dionne
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