Marie et le canada
Dans la foulée de la démarche de consécration du Canada à Marie, Mère de l’Église le1er mai 2020, nous vous proposons 15 capsules historiques relatant l'action de Marie au Canada. Chacune est associée à un mystère du rosaire, nous permettant ainsi de suivre l'élan du pape François qui nous invite à redécouvrir la beauté de cette prière.
Le rosaire — chapelet ou psautier de Notre-Dame — est une prière inscrite dans la chrétienté depuis des siècles. Spontanément, dans les temps difficiles, les chrétiens se sont tournés vers Notre-Dame. Prions avec ferveur pour le Canada et pour le monde!
Intentions :
La protection et la bénédiction du Canada par Marie
Pour chacun de nous: une intensification de la vie intérieure
NOTRE-DAME DE ROCAMADOUR
L’un des premiers signes de la protection de Marie en Amérique du Nord eut lieu en 1535. Jacques Cartier passa l’hiver à Québec, ses navires étant pris dans les glaces. Ses matelots atteints du scorbut mouraient, son équipage se décimait. Il plaça une image de Notre-Dame de Rocamadour sur un arbre de la forêt et promit à la Vierge de se rendre lui-même au sanctuaire de Rocamadour, en France, si elle le secourait. Providentiellement, les Amérindiens communiquèrent une recette de tisane spéciale qui guérit l’équipage et, à partir de ce moment, plus aucun matelot ne mourut.
Marie, tu as adhéré de tout ton coeur au plan de Dieu en vue de notre guérison. Protège-nous en ce moment difficile de notre histoire.
Notre-dame de Rocamadour, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
Réciter la dizaine…
Il est un fleuve
Coulant du cœur de Dieu,
C'est le grand fleuve
D'un amour merveilleux.
Je vais y boire,
Son amour me remplit
Et sa victoire
M'anime de l'Esprit.
Pour en connaître d’avantage : Écoutez les vidéos de l’Angélus avec la paroisse Notre-Dame de Rocamadour à Québec.
NOTRE-DAME DE LORETTE
Marie « visita » Pierre-Joseph-Marie Chaumonot, en lui accordant une guérison lors de son passage au sanctuaire de Notre-Dame de Lorette en Italie. Ce jeune Français, devenu jésuite, retourna à Lorette avant de partir pour le Canada, promettant à Notre-Dame d’y bâtir une chapelle en son honneur. C’est pourquoi, en 1674, avec l’aide de Hurons et de Français, il construisit une petite église, près de Québec. Il y plaça une statue de Notre-Dame de Lorette, envoyée d’Italie par un confrère. Ce lieu devint un lieu de pèlerinage fréquenté en Nouvelle-France, source de nombreuses bénédictions. Marguerite Bourgeoys elle-même s’y rendit. À la mort de Pierre-Joseph-Marie, une Amérindienne fut guérie en vénérant sa tombe.
Une visite de la part de Marie est toujours un baume. Celle qu’elle fit à Élisabeth sa cousine le montre bien!
Notre-Dame de Lorette, accorde-nous protection et guérison. Viens nous visiter!
Notre-Dame de Lorette, prie pour nous.
Notre-Dame du Canada, prie pour nous.
Texte de la plaque :
En ce lieu fut érigée en 1674 la chapelle Notre-Dame de Lorette en Canada pour la mission huronne dirigée par le père Pierre-Joseph-Marie Chaumonot, jésuite.
Bâtie sur le modèle de la sainte maison de Nazareth de Lorette, en Italie. Elle devint un lieu de pèlerinage très fréquenté en Nouvelle-France. On y vénérait une réplique de la statue de Notre-Dame de Lorette reçue d'Italie et placée sur le manteau de la cheminée.
De 1674 à 1697, la chapelle a servi à la fois aux hurons et aux français; ceux-ci en ont fait leur église paroissiale de 1698 à 1724. Premier édifice construit entièrement en brique au Canada, le bâtiment mesurait quarante pieds de longueur par vingt pieds de largeur.
La paroisse Notre-Dame de Foy près de Québec tire son nom d’une statuette de Marie, découverte par un bûcheron en Belgique en 1609, alors qu’il débitait un chêne. Un pèlerinage prit naissance auprès de cette statuette, et lorsqu’en 1616 un homme âgé fut guéri d’une hernie importante, les pèlerins affluèrent de plus en plus. On fit tailler dans le fameux chêne des statuettes de Notre-Dame de Foy qui furent diffusées partout, jusqu’au Canada, où l’une d’elle fut placée par le jésuite Chaumonot dans l’église de la mission de la côte Saint-Michel, en 1669. Beaucoup de bienfaits s’y répandirent de la part de Marie.
Marie, Mère de Dieu, tu ne cesses de répandre partout dans le monde les bienfaits de Dieu, protège-nous et guéris-nous.
Notre-Dame de Foy, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
Trente ans après les fameux évènements de Fatima, en 1947, nous sortons de la Deuxième Guerre mondiale et la guerre froide bat son plein. Réveil de la ferveur: un congrès marial s’organise à Ottawa, précédé d’un pèlerinage à partir de Trois-Rivières. Notre-Dame du Cap, montée sur un char portant le nom d’Arche d’Alliance, parcourt les 300 kilomètres, attirant les foules qui viennent la prier pour la paix dans le monde. On désire un nouveau départ, une avancée, au-delà des conflits destructeurs que l’on vient de traverser, convaincus que s’allier à Marie est d’un grand secours. À Ottawa, Louis St-Laurent, alors secrétaire d’État aux Affaires extérieures, lit un texte de consécration du Canada à Marie devant une grande foule rassemblée.
Marie, tu as offert Jésus au Père quand tu l’as présenté au Temple, acceptant par avance tout ce qui surgirait de joyeux ou de douloureux dans sa vie; aide-nous à traverser ces temps difficiles avec courage.
Notre-Dame du Cap, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
Ce vieux mot sympathique évoque une réalité bien réconfortante: recouvrer quelqu’un, un bien précieux qu’on a perdu, la santé… c’est réjouissant!
Notre-Dame de Recouvrance, c’est l’ancien nom de la cathédrale de Québec. En 1629, la France perd la colonie. Champlain est forcé de retourner en France. Il fait la promesse de bâtir une église dédiée à Notre-Dame de Recouvrance à Québec, s’il peut y revenir. En 1632, la France retrouve ses colonies, Champlain revient à Québec et, en reconnaissance à Marie, il construit la chapelle.
Le recouvrement de Jésus au Temple
Prière à Notre-Dame de Recouvrance (extrait)
O bonne Mère, vous qui tant de fois dans ce sanctuaire,
avez pris soin de justifier le vocable de Notre-Dame de Recouvrance,
en faisant retrouver la santé aux malades,
la consolation à ceux qui souffrent,
et la paix de l’âme aux pécheurs,
nous vous invoquons avec une grande confiance
sous ce titre qui vous est si cher et nous vous prions,
par cette joie ineffable que vous avez ressentie,
lorsque vous avez retrouvé Jésus au temple,
de nous obtenir les grâces spirituelles et temporelles
dont nous avons le plus besoin.
(Mgr Hermann Giguère P.H. supérieur général du séminaire de Québec,
6 novembre 2010)
Notre-Dame de Recouvrance, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
Catherine de Simon de Longpré vivait en Normandie chez ses grands-parents qui accueillaient des malades et les soignaient. À leur exemple, elle décide de dédier sa vie aux malades en entrant chez les Hospitalières. À dix ans, elle compose et signe une donation d’elle-même à «Madame Marie», la prenant désormais pour modèle de toutes ses actions. En 1648, elle s’embarque pour aller prêter main forte aux Hospitalières de Québec alors débordées, emportant avec elle une statue de Notre-Dame de Protection. Mais la peste se déclare sur le navire. Catherine s’occupe de tous avec ardeur. Elle-même victime de la peste, elle s’approche de la mort. Mais Marie vient la visiter et Catherine guérit, ce qui lui permit de se dévouer auprès des malades à Québec, jusqu’à sa mort en 1668.
Marie, offre ton soutien à ceux et celles qui sont près de la mort, afin qu’ils vivent leurs derniers moments dans la paix et la présence de Dieu.
Notre-Dame de Protection, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
Née à Montréal en 1800, Émilie Gamelin se marie en 1823, à 23 ans. Elle a trois enfants qui meurent en bas âge. Quatre ans après le mariage, survient le décès de son époux. Désormais seule, à 27 ans, elle trouve force et consolation auprès de Notre-Dame des Sept-Douleurs, celle qui a vu son Fils souffrir et mourir sur la croix. Avec courage et compassion, elle s’occupe d’un jeune handicapé mental et, progressivement, de personnes âgées infirmes. Elle décède en 1851, victime de l’épidémie de choléra qui sévit à Montréal. Elle laisse en héritage son grand dévouement auprès de toutes les formes de misères humaines, par le biais de sa fondation: les Sœurs de la Providence. Celles-ci s’occupent entre autres de sourdes-muettes, dont quelques-unes, désirant consacrer leur vie à Dieu, forment un groupe appelé Sœurs de Notre-Dame des Sept-Douleurs.
Notre-Dame des Sept-Douleurs, réconforte tous ceux et celles que la souffrance accable. Soutiens-les de ta force quand ils vivent le deuil, la solitude et l’absence de réconfort.
Notre-Dame des Sept-Douleurs, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
En 1921, en visite à Chartres, le directeur du musée de Philadelphie, aperçut dans la crypte deux ceintures de provenance amérindienne. Il découvrit qu’elles furent offertes en vœu à Notre-Dame de Chartres par les Hurons-Wendats et les Abénaquis, l’une en 1674 et l’autre en 1699. Ces ceintures sont toujours visibles à Chartres.
Les Hurons-Wendats, s’étant réfugiés à Québec, entendirent parler avec enthousiasme de Notre-Dame de Chartres par un jésuite originaire de Chartres. Alors pourchassés et décimés, ils voulurent se placer sous la protection de Notre-Dame et manifester leur confiance envers elle en lui offrant un objet précieux, signe d’alliance: une ceinture en Wampums* portant l’inscription: Virgini pariturae-votum huronum**
Cet extrait de la lettre envoyé à Chartres, à l’époque, montre leur considération pour Notre-Dame:
«Sainte Vierge, combien est grande notre joie de savoir que bien avant notre naissance, la ville de Chartres avait construit pour vous une église.» avec l’inscription «à la Vierge qui doit enfanter».
En souvenir de ce geste, les responsables du sanctuaire envoyèrent aux Hurons du Canada un reliquaire portant l’image de Marie, qu’ils accompagnèrent de prières qui se firent pendant neuf jours à Chartres, aux intentions des amérindiens. Ce reliquaire fut placé dans l’église de Notre-Dame de Lorette de Québec.
L’évêque de Montréal, Ignace Bourget, au 19e siècle, visita Chartres et renoua les liens entre Notre-Dame de Chartres et Montréal.
*Petites perles ou coquillages
**Vœu des Hurons à la Vierge qui doit enfanter
Notre-Dame de Chartres, bénis toutes les nations présentes au Canada.
Notre-Dame de Chartres, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
Délia Tétreault vient de Marieville au Québec. Sa vie est profondément marquée par le songe qu’elle fit, enfant, d’un champ rempli d’épis de blé mûr. Les têtes d’épis se transformèrent en autant de têtes d’enfants, de nationalités de toutes sortes, présages de sa fondation, au début du 20e siècle, d’un institut dont les membres se dévouèrent auprès des enfants du monde entier, les Missionnaires de l’Immaculée-Conception.
Dans un amour plein d’audace, dès 1909, elle envoie en mission six jeunes femmes en Chine. De 1902 à 1933, Délia ouvre 36 maisons dont 19 en Asie, 16 au Canada et une à Rome. Orphelinats, léproseries, maisons pour handicapés, elle répond aux appels de ceux qui souffrent et qui sont abandonnés. Après sa mort en 1941, d'autres pays accueilleront ses missionnaires: Haïti, Cuba, Malawi, Zambie, Madagascar, Taïwan et, plus tard, la Bolivie, le Pérou et le Chili.
Émule de Grignion de Montfort, elle renouvelle chaque samedi des dernières années de sa vie l’acte de consécration qu’il propose. Ayant choisi de porter le nom de Marie du Saint-Esprit, elle nous donne le secret de la fécondité de sa vie: comme Marie, accueillir sans réserve l’action de l’Esprit Saint en elle.
Marie, épouse de l’Esprit Saint, inspire-nous l’amour et le dévouement envers tous nos frères et sœurs.
Marie Immaculée, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
La croix ne rappelle plus seulement la mort, elle est signe de vie. Celle qui se dresse sur le mont Royal à Montréal commémore l’accomplissement de la promesse d’un de ses fondateurs, Paul Chomedey de Maisonneuve, suite à sa prière exaucée. La ville fut sauvée.
Montréal, à l’origine Ville-Marie, est depuis sa fondation placée sous la protection spéciale de Marie. Les membres de la Société de Notre-Dame de Montréal lui confièrent le projet naissant à Notre-Dame de Paris, en février 1642.
La toponymie en perpétue la mémoire: rue Notre-Dame, Place-Ville-Marie, quartier Notre-Dame de Grâces, cimetière Notre-Dame des Neiges, la fameuse île Notre-Dame et d’autres encore. Marie veille toujours. Qu’elle bénisse Montréal!
Marie, Notre-Dame de Montréal, protège Ville-Marie et apporte-lui ton secours.
Notre-Dame de Montréal, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
La résurrection est une victoire. Victoire sur ce qui accable, entrave ou pèse. Victoire de la vie. C’est pourquoi Jésus guérit, que Marie exauce et soulage, car ces bienfaits sont signes d’une vie en abondance qui veut se répandre à profusion.
Notre-Dame du Cap : Marie se souvient. Elle est chez elle, en effet, en cette terre qu’on appelait « fief de Marie » du temps de Pierre Boucher. Chez elle aussi car depuis 1694, au Cap, la confrérie du Rosaire invite ses membres à réciter le rosaire chaque semaine.
Chez elle encore, le 22 juin 1888, jour où le curé Désilets remplit sa promesse envers Marie : l’ancienne église lui fut officiellement dédiée, au lieu d’être démolie. C’est précisément ce même soir que la statue de Marie ouvrit les yeux devant trois témoins, dont Frédéric Janssoone. Ce franciscain, dont les yeux lumineux étaient à eux seuls signes de la joie promise, en témoignera jusqu’à sa mort en 1916, ainsi que des autres merveilles qui font de Notre-Dame du Cap le deuxième plus important sanctuaire marial en Amérique du Nord, après Notre-Dame de Guadalupe au Mexique.
Marie, Notre-Dame des Victoires, viens à notre secours, accorde-nous bienfaits et guérison.
Notre-Dame des Victoires, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
« Je monte vers mon Père et votre Père… » (Jean 20, 17)
C’est sur ce Père plein de bonté que compte Marguerite Dufrost de la Jemmerais, comme elle le dira elle-même :
«Le Divin Père fait l’objet de toute ma confiance depuis près de quarante ans.»
Pour elle, le Père manifeste son amour par sa Providence, qui sans cesse prend soin de nous. C’est devant Notre-Dame de la Providence, le 31 décembre 1737, qu’elle s’engage avec trois compagnes à se dédier au service de toute misère. Elle accueille soldats infirmes, personnes âgées, incurables et orphelins, se confiant à la générosité du Père afin de pourvoir aux besoins de tout ce monde. En 1765, un incendie détruit l’hôpital. Marguerite devant ce désastre, dans une confiance absolue, loue le Père pour sa Providence… La statuette de Notre-Dame de la Providence est retrouvée intacte dans les décombres. Les secours viennent six mois plus tard, l’hôpital est reconstruit. Marguerite meurt en 1771; ses compagnes poursuivent son œuvre. Pendant l’épidémie de choléra de 1847, qui fera plus de 3 200 victimes à Montréal, les Sœurs Grises, fondées par Marguerite, se dévouent au chevet des malades.
Notre-Dame de la Providence, aide-nous à collaborer à l’œuvre d’amour du Père pour tous nos frères et nos sœurs.
Notre-Dame de la Providence, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
Marie Gérin-Lajoie a choisi le vocable de Notre-Dame du Bon Conseil pour l’institut qu’elle a fondé en 1923. Elle y voyait l’expression concrète des dons de l’Esprit Saint en Marie, lors de la Pentecôte.
Le conseil est un élément de sagesse pratique indispensable dans la vie. Le don de conseil donne une lumière intérieure rapide et vive : le Saint-Esprit parle au cœur et fait choisir ce qu’il faut dire et faire. (Marie Gérin-Lajoie)
Première dame au Québec à obtenir un baccalauréat ès Arts, elle fut la première de toute la province aux examens et obtint la mention «grande distinction».
Pionnière du service social, journaliste, conférencière, elle travailla ardemment à la promotion des femmes et des familles, notamment en favorisant l’accès aux études supérieures pour les femmes. Pour elle, l’amour de Dieu est le seul fondement de la charité et de la paix sociale. Cet amour revitalise tout et il est la source de tout progrès véritable. Elle le puisait dans la prière, ressourcement avant l’action, qui en devient plus pertinente et plus féconde.
Notre-Dame du Bon Conseil, guide-nous et inspire-nous pour que notre action prenne sa source dans l’amour de Dieu.
Notre-Dame du Bon Conseil, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
Le 15 août 1535, Jacques Cartier passe pour la deuxième fois près de l’île d’Anticosti et la nomme «île de l’Assomption» en l’honneur de celle qu’on célèbre en ce 15 août. Cent ans plus tard, cette fête est particulièrement honorée en Nouvelle-France. On peut y voir l’influence de ce qu’on a appelé le vœu de Louis XIII: en 1638, le roi Louis XIII fit de la France le royaume de Marie.
«…prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et nos sujets…»
C’est par ce vœu que la fête de l’Assomption devint la fête patronale de la France. Louis XIII reconnaissant des bienfaits reçus par Marie et voulant se mettre sous sa protection, demanda à toute la France de célébrer chaque année avec solennité la fête de l’Assomption. Que tous sortent en procession et se rappellent le vœu!
La nouvelle parvint à Québec par les bateaux de 1639 et l’on se mit à célébrer avec joie la fête du 15 août. On fit de même à Ville-Marie, fondée en mai 1642, quatre ans seulement après la proclamation du vœu de Louis XIII. La grande peinture du chœur de l’Église Notre-Dame de Bonsecours à Montréal illustre l’Assomption et rappelle le lien spécial de la Nouvelle-France avec Marie dans son Assomption.
Notre-Dame de l’Assomption, guide-nous vers notre finalité en tant qu’être humain. Aide-nous à nous y inscrire avec espérance.
Notre-Dame de l’Assomption, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
Jeanne Leber, la célèbre recluse de Ville-Marie, était bien entourée! De la même trempe que Jeanne Mance, Marguerite Bourgeoys et Paul Chomedey de Maisonneuve, dont elle fut contemporaine, elle quitta tout, attirée par Celui qu’elle appelait sa «pierre d’aimant».
Imprégnée de l’esprit des fondateurs de Montréal, parmi lesquels monsieur Olier*, elle avait une grande confiance en Marie. Sa vie en solitude rendait sa prière plus fervente pour les nécessités de la ville et du pays. À une requête qu’on lui présente, elle répond :
« … que la Sainte Vierge aurait soin de ce pays, qu’elle ne permettrait pas que ses ennemis y vinssent (car elle) est gardienne de cette ville. Nous ne devons rien craindre.»
«Nos ennemis mettent leur confiance dans leurs armes, mais nous mettons la nôtre au nom de la Reine des Anges, que nous invoquons. Elle est terrible, comme une armée rangée en bataille: sous sa protection, nous espérons vaincre nos ennemis.»
Reine des Anges, nous sommes sous ta protection. Défends le Canada contre toute malveillance, tout cataclysme, toute calamité, de quelque nature que ce soit.
Notre-Dame des Anges, prie pour nous
Notre-Dame du Canada, prie pour nous
*Monsieur Olier fut guéri à Lorette en Italie, suite à un pèlerinage. Il est le fondateur des Sulpiciens dont l’un, François Dollier de Casson, vint à Montréal et écrivit la première histoire de la ville.
Litanie pour le Canada
Notre-Dame de Rocamadour, prie pour nous. (Jacques Cartier)
Notre-Dame de la Recouvrance, prie pour nous. (Samuel de Champlain)
Cœur immaculé de Marie, prie pour nous. (Les Jésuites ont consacré leur mission à l’Immaculée Conception)
Saint Cœur de Marie, prie pour nous. (Saint François de Laval)
Étoile de la mer, prie pour nous. (Les Acadiens)
Notre-Dame du Cap, prie pour nous.
Notre-Dame des Victoires, prie pour nous.
Notre-Dame du Bon Secours, prie pour nous. (Sainte Marguerite Bourgeoys)
Notre-Dame du Rosaire, prie pour nous.
Notre-Dame des Douleurs, prie pour nous.
Notre-Dame du Bon Conseil, prie pour nous.
Notre-Dame des Neiges, prie pour nous.
Notre-Dame des Prairies, prie pour nous.
Notre-Dame de Guadalupe, prie pour nous. (Patronne des Amériques)
Notre-Dame du Perpétuel Secours, prie pour nous.
Notre-Dame du Canada, prie pour nous.