....Même le silence a une fin..Even Silence Has an End....
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Certaines vies semblent plus proches du roman d'aventure que de la réalité. On se frotte les yeux en se disant: est-ce possible? Et pourtant oui: ça existe, quand on songe à la politicienne Ingrid Betancour et à ses six ans et demi passés en captivité dans la jungle colombienne aux mains des FARC. Situation hautement médiatisée mais qui n'enlève rien à l'intérêt du récit qu'elle fait d'elle-même et de son entourage dans une brique de six cent pages qui nous tient tout le temps en haleine.
On se demande tout au long de ce parcours comment elle a pu sortir vivante de cette descente en enfer. Soumise à dure et constante épreuve, la voix de sa mère à la radio lui a permis de tenir le coup. Dans l'extrémité où les sentiments les plus violents s'entrechoquent ou encore plus grave, le désespoir, l'apathie et l'indifférence veulent s'insinuer mortellement dans l'âme, une petite lueur d'espérance ne l'a jamais vraiment quittée: sa mère du Ciel veillait sur elle. La liberté intérieure, nul ne pouvait la lui ravir. Et cette petite chaîne qu'elle s'était confectionnée et qu'on appelle le chapelet était le chemin qui y conduit. Gage aussi d'une libération totale…
Denis Théberge
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Certain lives seem closer to an adventure novel than to reality. We shake our heads in disbelief asking ourselves if it is even possible. And yet, it is: the politician, Ingrid Betancour, spent six and a half years in captivity in the Columbian jungle at the mercy of the FARC. Her situation was highly mediatized, but this does not reduce the interest in the account that she makes of herself and of her surroundings in this six hundred-page volume that constantly keeps us spellbound.
We ask ourselves, as we read through her journey, how she could have come out alive of this descent into Hell. Subject to hard and constant trials, the voice of her mother on the radio allows her to hold on. In the extremes, where the most violent feelings clash against each other or yet even worse, despair, apathy and indifference want to mortally wind their way into the soul, a small flicker of hope never really leaf her: her mother in Heaven was watching over her. No one could take away her interior freedom. And the small chain that she made for herself and that we call the Rosary was they path that lead the way. Assurance also of a complete liberation…
Denis Theberge
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