Le temps de la rénovation
Reproduction de la mosaïque de Marie, Mère de l’Eglise surplombant la place Saint-Pierre à Rome, réalisée en action de grâce pour la protection de Marie lors de l’attentat contre Jean-Paul II le 13 mai 1981. Tableau peint par Ginette Légaré, artiste-peintre du Québec.
Nous fêtons aujourd’hui saint Joseph artisan, appelé aussi «travailleur». Au Canada, cette fête revêt cette année une ampleur particulière car les évêques du pays consacreront leurs diocèses à Marie, Mère de l’Église, en lui demandant sa protection. En ce temps de pandémie, cette démarche est aussi une invitation pour chacun d’entre nous.
De plus, les Conférences des évêques du Canada et des États-Unis ont convenu que cette consécration à Marie aurait lieu ce même jour dans les deux pays, ce qui en fera une prière d’intercession à la Vierge Marie très signifiante et puissante en Amérique du Nord. Nous savons que des initiatives similaires ont été menées à travers le monde tout récemment.
Depuis 1535, année du premier miracle obtenu par Notre-Dame de Rocamadour en terre canadienne grâce au secours providentiel d’un membre des Premières Nations, les interventions de Marie en notre faveur se sont multipliées.
Ce 1er mai 2020 unit deux personnes très marquantes de notre histoire, Joseph et Marie qui, avec Jésus, sont au cœur de la fondation du Canada. Nos prédécesseurs dans la foi ont eu recours à Joseph dans des situations extrêmes. Dès 1624, à Québec, les Récollets lui ont confié le sort du Canada en lui consacrant le pays et son Église naissante. Quelques années plus tard, dans un songe, Joseph se présentait lui-même à Marie de l’Incarnation comme le gardien de ce «lieu».
Alors que plus d’un million de Canadiens ont perdu leur emploi, que les malades et les personnes âgées sont les principales victimes, le moment n’est-il pas venu de puiser à nouveau à la source des guérisons octroyées par milliers à l’Oratoire du Mont-Royal par l’intercession de Joseph?
Fondé sur une consécration à Marie et confié à la garde de Joseph, le chantier de rénovation tant ecclésiale qu’économique, politique et sociale qui s’ouvre devant la nation canadienne en ce 1er mai 2020 s’établit sur la base la plus profonde et solide qui soit, mis en œuvre par l’Esprit Saint.
Lire aussi ce résumé historique du «vœu » de 1624 dont nous fêterons bientôt le 400e anniversaire. Il est extrait d’une supplique rédigé par M. Daniel Picot, directeur pendant 10 ans du Centre de Recherche et de Documentation de l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal.