Premier dimanche de l'Avent: une nouvelle année qui commence!

Mariam à l’aube

L’aube se lève à nouveau ce matin-là sur la petite ville de Nazareth. Mariam est déjà levée et se tient assise près de la fontaine où elle vient tous les matins pour puiser l’eau à quelque trois cents coudées de sa maison.

Comme tous les matins aussi, elle profite de ce temps de silence et de solitude, car elle vient ici avant toutes les autres femmes, pour prier et méditer. Mais, ce matin-là, elle sent monter en elle, plus fort que jamais, une prière vaste comme le monde. Elle ne le sait pas. Elle désire. Elle désire Elohim. De toute son âme, de tout son coeur, de toutes ses forces. Et elle crie dans son âme.

 

Dieu, c’est toi mon Dieu, je te cherche dès l’aube,
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre sèche, altérée, sans eau.
Oui, au sanctuaire je t’ai contemplé,
voyant ta puissance et ta gloire.

Meilleur que la vie, ton amour ;
mes lèvres diront ton éloge.
Oui, je veux te bénir en ma vie,
à ton nom, élever les mains ;
comme de graisse et de moelle se rassasie mon âme,
lèvres jubilantes, louange en ma bouche.

Quand je songe à toi sur ma couche,
au long des veilles je médite sur toi,
toi qui fus mon secours,
et je jubile à l’ombre de tes ailes ;
mon âme se presse contre toi,
ta droite me sert de soutien.

Ps 63 (62), 2-10

Jean-Marc Rufiange