….Cette danse est inspirée d’un moment charnière de ma vie.
En 2000, mère célibataire, ayant été victime de violence conjugale, j’ai fait ce rêve: j'entrais chez moi, ma maison était remplie de toiles d'araignée, abandonnée. C'était la désolation totale, comme si quelqu'un y avait vécu un enfer. En marchant, j'ai levé les yeux et j’ai vu une immense croix qui descendait du toit. Je voyais le ciel et la croix au milieu de mon salon. Elle était inclinée sur le côté, allant du plancher jusqu’au toit. Je l'ai regardée et j’ai couru vers elle pour l’étreindre. Je l'ai embrassée avec tout mon amour et j'ai dit à Dieu : «Quoi que tu attendes de moi, je le ferai. Je ne promets pas la perfection, mais je ferai de mon mieux.»
J'étais intérieurement perdue et brisée, mais Jésus était toujours chez moi, au cœur de mon foyer brisé et, par cette croix, il m'a aussi prise dans ses bras. J’ai senti sa force m’habiter et me consoler dans l’épreuve. Aujourd’hui, je suis plus forte et je porte ma croix avec sérénité et gratitude, dignité et patience, mais parfois aussi, avec beaucoup de larmes.
Elle me permet d’avancer car elle transforme les plus dures souffrances en espérance. Quel puissant moyen par lequel s’opère notre salut ! Nous sommes très prompts à nous plaindre et à soupeser notre croix sans nous demander en quoi elle peut être une grâce plutôt qu’un poids qui entrave notre marche.
Durant cette même période, les paroles d’un psaume, me revenaient à l’esprit: «Seigneur, mon roc, ma forteresse, Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire» (Ps 18, 2).
Jamais les mauvais souvenirs ne s’effaceront, mais grâce à cette expérience, ce contact particulier avec la croix, j'ai appris à pardonner.
Nous nous retrouvons tous à un moment donné devant une décision importante, décision qui aura un impact sur tout le reste de notre vie.
.«L'œuvre d'art la plus importante est la vie que nous créons avec Dieu à nos côtés.»
Oui, c’est le choix que j’ai fait ! Et que je dois refaire au quotidien.
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This dance is inspired by a critical moment in my life.
In 2000, as a single mother, having been a victim of domestic violence, I had this dream: I walked into my house and it was filled with cobwebs, abandoned. It was total desolation, as if someone had lived in hell. As I walked along, I looked up and saw a huge cross coming down from the roof. I could see the sky and the cross in the middle of my living room. It was leaning to the side, going from the floor to the roof. I looked at it and ran to it and hugged it. I embraced it with all my love and said to God, "Whatever you want from me, I will do. I don't promise perfection, but I will do my best."
I was inwardly lost and broken, but Jesus was still there in the heart of my broken home. By that cross, he also took me in his arms. I felt his comforting strength in me, in my trial. Today, I am stronger. I bear my cross with serenity and gratitude, dignity and patience, but also with many tears sometimes.
It allows me to move forward because it transforms the hardest sufferings into hope. What a powerful means by which our salvation takes place! We are quick to complain, weighing our cross without asking ourselves how it can be a grace rather than a weight that hinders our progress.
During this same period, the words of a psalm came to my mind: "Lord, my rock, my fortress, God my deliverer, the rock that shelters me, my shield, my fortress, my weapon of victory" (Ps 18:2).
The bad memories will never fade, but through this experience, this particular contact with the cross, I have learned to forgive.
At some point, we all face an important decision impacting the rest of our lives.
“The most important work of art is the life we create with God at our side.”
Yes, this is the choice I made and that I have to make again on a daily basis.
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